raconte moi ton histoire

Il s’en est passé des choses en 22 ans. C’est rien de le dire. J’ai eu une vie bien remplie et comme certains peuvent l’imaginer, ça n’a pas toujours été rose. Je suis issue d’un milieu assez aisé. Avant moi, il y a des jumeaux : Leighton et Clayton avec qui je m’entends plutôt bien. Bien sûr, vous imaginez qu’entre frères et sœurs, il y a toujours des querelles. Ça ne date pas d’hier. Et derrière moi, il a y Aspen. Avec elle, j’ai toujours eu des rapports plus conflictuels. Elle a toujours cru qu’elle n’était pas à sa place dans la famille. De ce point de vue-là, elle est un peu paranoïaque la petite sœur. Vous l’aurez sans doute compris, je suis issue d’une famille assez nombreuse. Néanmoins, on a toujours dût plus ou moins se débrouillé tous seuls vu que les parents été absent. Trop absent à mon goût. On avait donc une gouvernante. Est-ce que ça me plaisait ? Pas vraiment, parce que malgré les apparences, j’avais besoin que mes parents soient là. Le seul avantage que j’ai remarqué dans cette situation, c’est que sans parents, il n’y avait aucunes règles. Je suis très vite devenue rebelle. Ca a commencé à l’école, lorsqu’on me disait de ne pas faire quelque chose, moi je le faisais. C’était plus fort que moi, je voulais me faire ma propre expérience. On me grondait, on me punissait mais ça ne m’empêchait pas de recommencer.

Je me suis ensuite mise à faire du polo. D’après le directeur de mon école de l’époque, il fallait que je canalise mon énergie dans quelque chose. Mes parents ont décidé de m’inscrire au polo. J’en ai fait au côté e ma sœur, Aspen. J’en fait toujours d’ailleurs. Au début, c’était un sport que je détestais. Mais au final, j’ai appris l’apprécier. Ce n’est pas pour autant que j’aime faire du sport, c’est juste ce sport là que je tolère. Bien que ça m’a permis de me défouler pendant quelques semaines, ma rébellion à très vite repris le dessus. Il fallait qu’on me remarque, que je montre que j’étais là. De ce point de vue-là, les années collège ont été assez difficiles. J’arrivais souvent en retard, la plupart des temps c’était juste pour me faire remarquer. J’ai ensuite commencé à répondre aux professeurs, à être insolente. Moi je trouvais ça plutôt drôle. D’ailleurs ça en amusait deux ou trois dans la classe. J’ai battu nombre d’heure de colle obtenu en quatre ans de collège, d’ailleurs. Ils ont même faillis me virer. Malheureusement pour eux, j’avais plutôt de bonnes notes, je devais être dans les cinq premiers de la classe chaque année. J’ai aussi connu mes premières soirées, mes premières cuites et les premières soirées qui se terminent aux commissariats. Je n’ai pas de casier judiciaire, si ce n’est que quelques excès de vitesse. Rien de bien méchant.

Le lycée ne fut pas bien plus facile pour les professeurs mais je continuais d’avoir de bonnes notes. Quand le proviseur me convoquait pour essayer de comprendre pourquoi j’agissais de la sorte, sachant que j’étais une bonne élève, je répondais que c’était de la faute des parents qui n’étaient pas à la maison. Il y avait une part qui était de leur faute, mais l’autre part c’était entièrement ma faute. Je trouvais assez drôle de ne rien respecter. C’est un passe-temps comme un autre. Puis, j’ai obtenu mon diplôme et j’ai intégré une faculté de médecine. Je ne sais pas encore quelle spécialisation choisir, peut-être travailler dans la médecine du sport avec les plus grands sportifs, je n’en sais rien. Aujourd’hui, j’ai 22 ans, j’ai toujours une grande part de rébellion en moi. On ne change pas une équipe qui gagne. Je n’arrive toujours pas à comprendre Aspen même si j’essaie d’aller vers elle. J’ai également rencontré un garçon, au magasin, il y a quelques mois, je ne sais pas vraiment quoi pensé. On se tourne autour, on a déjà couché ensemble mais il a déjà une copine. Pourtant, j’ai vraiment l’impression qu’il ne se sent pas bien avec sa copine. Seul l’avenir pourra me le dire, pour l’instant je n’ai pas envie de m’attacher.