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▌ Age : 27 ▌ Intégration : 28 ▌ Alter Ego : Emilia Clarke ▌ Nombre de messages : 236 ▌ Emploi : Prof de danse ▌ Date d'inscription : 10/05/2013
Dim 16 Juin - 3:29
Samedi aux alentours de midi au pied de la Sydney Tower. Barbara regardait le building toujours aussi impressionnant, puis ses yeux s'arrêtèrent sur le restaurant au sommet qu'elle devait rejoindre pour un déjeuner avec ses collègues. En vue du spectacle, les professeurs de danse du studio étaient tous un peu dans le rush, et ils s'étaient décidés finalement de se retrouver tous ensemble mais en dehors du studio histoire de décompresser un peu. Ils discuteraient un peu de la vie de chacun puis bifurqueraient sûrement sur les finitions pour l'organisation. Ils avaient conclu qu'il ne fallait pas se casser la tête, et que pour l'ordre de passage, ce serait tout simplement des plus jeunes au plus âgés. Mais chaque transition nécessitait un travail commun, et il fallait donc discuter de ça avec tout le monde. Un bon repas calmerait les tensions qui pourraient survenir et la convivialité régnerait forcément dans un cadre aussi agréable.
Oui, ça allait être un bon moment, et la jeune brune devait se mettre ça dans la tête plutôt que de se bourrer d'appréhension. Le problème ce n'était pas ses collègues non, le problème c'était ceux qu'elle ne connaissait pas. Ces électrons libres et imprévisibles qui grouillaient autour d'elle sans se douter qu'une simple bousculade l'effarerait. Ceux qu'elle fréquentait étaient habitués à ce détail particuliers mais les autres... Toujours les autres. Une marée d'inconnus qui se touchaient, se rencontraient, cherchaient la proximité... Rien que d'y penser, elle fut parcourue d'un frisson.
Elle pénétra dans l'enceinte du bâtiment et dut se résoudre à prendre un ascenseur. D'habitude, elle empruntait plutôt les escaliers, ceux-ci étant moins fréquentés et surtout mieux pour la forme. Mais elle devait avouer que pour monter au sommet de la Sydney Tower, l'usage des marches équivalaient à un footing. Elle attendit un petit moment qu'un des ascenseurs redescende et ouvre ses portes. Il n'y avait pas grand monde encore, il n'était que onze heure et personne ne se ruait pour manger à cette heure-ci, mais c'est justement pour éviter le monde que la jeune femme préférait venir en avance. Dans l'ascenseur il n'y avait personne. Elle entra et appuya sur le bouton, et en attendant que les portes ne se referment, elle jeta un coup d'oeil dans le miroir. Elle avait opté pour une tenue habillée sans trop l'être. Elle avait une jupe haute blanche et serrée qui s'arrêtait au dessus des genoux et un chemisier mauve qu'elle avait rentré dans la jupe. Pour compenser sa petite taille, elle avait de hauts talons marrons qu'elle avait accordé à sa ceinture et à son sac. Elle était légèrement maquillée et avait lâché ses longs cheveux bruns. Satisfaite du rendu, elle reporta son attention sur l'extérieur, juste à temps pour voir un homme s'engouffrer in extremis dans la cabine avec elle. Elle leva les yeux vers lui et fut surprise de trouver Benjamin O'Donnell le charmant mais très agaçant père de Lilly, une de ses élèves. "Vous !" laissa-t-elle échapper sans le vouloir. Pouvait-il lui arriver quelque chose de pire ? Elle pria pour que l'ascenseur arrive le plus rapidement possible au sommet...
Spoiler:
HJ : Je te laisse le soin de décrire l'arrêt brusque (:
Ecrivains du mois
Benjamin O'Donnell
SECRET LIFE
▌ Age : 34 ans ▌ Intégration : 28 ▌ Alter Ego : Stephen Amell ▌ Nombre de messages : 186 ▌ Emploi : Prof d'anglais au lycée ▌ Date d'inscription : 08/05/2013
Dim 23 Juin - 21:07
Anything could happen Barbara + Benjamin
- Hum...d'accord à tout à l'heure alors.
Tranquillement installé dans mon salon, Lilly sur les genoux, je raccroche mon téléphone après avoir accepté l'invitation de Miss Hernandez, la nouvelle prof d'Espagnol, une petite brunette vraiment jolie, mais un peu collante, qui me regarde constamment de ce regard mielleux qu'elle pose sur moi depuis son arrivée il y a quelques mois. Un repas entre profs, organisé par le prof de sport (qui ne me portait pas vraiment dans son coeur, allez savoir pourquoi) était apparemment prévu pour ce midi et bien sur, je n'y ai pas été convié. Je suppose bien que Marisol ne m'a pas invité pour réparer l'injustice de ma non-invitation. Et puis à bien y réfléchir, je n'avais pas vraiment envie de me sociabiliser aujourd'hui. C'était une chose à laquelle il me fallait réfléchir en général, car contrairement à la plupart des gens, me poser dans un bar avec des amis ou aller au restaurant, n'étaient pas des choses naturelles dans le monde de Benjamin. C'était un véritable effort pour moi, voir une corvée dans certains cas. Ce midi, cette invitation relevait plus de la corvée que du moment de détente agréable. Mais Marisol ne cessait de m'inviter à sortir depuis son arrivée et je ne cessais de décliner ses invitations. Aujourd'hui, c'était l'occasion d'accepter : un restaurant en groupe, au sommet d'un des monuments le plus beau de la ville...Bingo ! On ne serait pas seuls, c'était déjà ça. Heureusement pour moi, Livia n'avait rien de prévu pour ce midi, mais il me fallait être de retour avant 15 h, ce qui devrait être largement faisable. Je n'avais pas l'intention de m'éterniser à ce repas. Franchement, mes collègues, je les apprécie vraiment (hormis Hawkins bien sur), mais je les voyais déjà tous les jours et l'idée de les voir encore le samedi ne me réjouissait pas vraiment.
C'est donc à reculons que j'arrive devant l'immense building, en passant ma main dans ma nuque, l'air fermé comme à mon habitude. Rares sont les personnes à me trouver avenant et ça me convenait. Au moins on me laissait tranquille et je n'étais pas trop sollicité. À bien y réfléchir, Marisol était bien courageuse pour s'acharner de cette façon. Alors que je passe les immenses portes de verre et que je cherche ascenseur des yeux, mon regard se pose sur une silhouette, qu'étrangement, je reconnais immédiatement. Je ne l'avais véritablement vu qu'une fois ou deux et pourtant, je reconnais immédiatement la propriétaire de ces jambes joliment galbées par ses talons hauts et de cette chevelure foncée. Un sourire s'affiche immédiatement sur mon visage : j'avais donc vraiment bien fait de venir ici aujourd'hui ! J'accélère discrètement le pas, bien décidé à l'attraper avant qu'elle ne s'échappe. L'ascenseur arrive. Vite, plus que quelques pas. Je parviens à me glisser dans le petit espace, juste avant que les portes ne se referment. La jeune femme lève les yeux afin de m'identifier...elle est particulièrement jolie aujourd'hui. Ses yeux marrons se posent finalement dans les miens, et sa réaction ne se fait pas attendre. Et oui c'était moi. Un sourire un brin moqueur s'affiche sur mon visage, franchement amusé. Elle me craignait véritablement, elle avait donc vraiment quelque chose à cacher, Lucky me !
- Bonjour à vous aussi Melle Santucci.
Sans même prendre la peine de lui demander son étage, j'appuie sur le bouton nous menant au dernier niveau, celui du restaurant et nous voilà partit. Si ce n'était pas là qu'elle se rendait et bien...ce serait tan pis pour elle. Elle n'aurait qu'à faire le voyage en sens inverse.
- Comment allez vous ?
Je darde mon regard incisif et insistant dans le sien, attendant sa réponse avec impatience. Sur quel tableau jouerait-elle aujourd'hui ? Sarcasme ? Ironie ? Agressivité ? Ou encore détournement ? Avec cette bombe à retardement, je pouvais m'attendre à tout. Elle pouvait même me sauter à la gorge et planter ses griffes de furie dans mes bras... Elle l'avait bien déjà fait. Mon regard s'attarde un peu plus sur sa tenue. Se rendait-elle en rendez-vous galant. C'était probable. D'un autre côté, comment pouvait-elle avoir quelqu'un dans sa vie, si elle refusait que quiconque s'approche d'elle ? Je tirais mon chapeau à l'inconscient qui l'avait convié à ce rencard. 1,2,3,4,5,6,7,8,9...jusque-là, tout va bien. 10. Une secousse stoppe notre progression. Surpris, j'ai un léger sursaut, avant de comprendre que nous étions coincés.
- Génial...
Une légère pression sur le bouton "Help" me fait comprendre que nous n'aurions pas de réponse immédiatement...pas de réponses du tout. Mon regard se pose alors sur la jeune femme qui blêmit soudainement. Je lui dis alors avec le sourire
- Je crains que vous ne soyez en retard pour votre rencard...
Je croise les bras sur mon torse avant de m'appuyer contre la paroi de notre prison temporaire. Troquer un déjeuner pesant avec des personnes que je n'avais pas envie de fréquenter contre une rencontre fortuite qui s'annonçait musclée et mouvementée n'était pas déplaisant.
Dernière édition par Benjamin O'Donnell le Mer 26 Juin - 0:28, édité 1 fois
Ecrivains du mois
Barbara M. Santucci
SECRET LIFE
▌ Age : 27 ▌ Intégration : 28 ▌ Alter Ego : Emilia Clarke ▌ Nombre de messages : 236 ▌ Emploi : Prof de danse ▌ Date d'inscription : 10/05/2013
Mer 26 Juin - 0:17
Anything could happen
Benjamin ☂ Barbara
L'ascenseur entame sa montée avant même que la jeune femme ne proteste. Prise au piège. Quel sentiment détestable que d'être une proie... et c'était d'autant plus détestable quand le chasseur se trouvait à un mètre. De quoi avait-elle peur honnêtement ? Il ne pouvait pas lui faire de mal, physiquement du moins. Mais il était prêt à devenir suffisamment harassant pour la faire sortir de ses gonds. Il cherchait à réveiller ses fantômes, à rouvrir la brèche entre son passé indicible et son présent illusoire. S'il continuait, ça friserait le harcèlement moral.
Il fallait reprendre contenance, trouver une stratégie de défense. Elle prit une profonde inspiration et les mots qui suivirent lui brûlèrent les lèvres, non pas parce que ses paroles étaient amères, mais justement parce qu'elles étaient douces. "Très bien... Enfin, c'est un peu la ruée en ce moment avec le spectacle qui arrive. Mais vous pourrez le constater, on fait un travail admirable." Elle esquissa un sourire si bien travaillé qu'il n'en avait même plus l'air faux. Si ce n'était la main crispée sur son sac, on la croirait paisible, à l'aise avec cet homme qu'elle exécrait pourtant. Elle avait appris avec le temps que si elle ne pouvait se sauver, au moins pouvait-elle sauver les apparences. Son plus grand combat durant ces dernières années avait été de garder une certaine fierté, même si les circonstances et les faits la rabaissaient au possible. Son apparence, elle l'avait soignée tant et si bien que c'était devenu un naturel. Aussi à cet instant, alors qu'elle soutenait avec force le regard de Benjamin, elle avait l'air tout à fait normale. C'était loin de la tempête qui se déchaînait à l'intérieur, loin de l'angoisse sourde qui la tiraillait. Ainsi, si elle paraissait normale aux yeux des autres, ce serait lui qui paraîtrait fou à s'acharner contre elle.
Elle allait lui retourner la question quand une secousse les ébranla tous les deux. Elle fut projetée contre la paroi et resta prostrée là quelques secondes, encore sous le choc. Puis elle comprit. Il y avait bien pire que de rester dans un ascenseur avec quelqu'un qu'on n'aimait pas, il y avait être coincé dans un ascenseur avec quelqu'un qu'on n'aimait pas. "Merde !" lâcha-t-elle en français et ses doigts se resserrèrent davantage sur le sac. Elle préférait parfois jurer en français, puisque moins de monde comprendrait, et que ça paraissait nettement plus élégant. Mais là n'était pas la question. Personne ne répondait à l'appel d'urgence de l'ascenseur... Magnifique ! Et comme rien n'est facile, elle n'avait pas non plus de réseau. Elle se sentit blêmir, soudain horriblement mal à l'aise dans cette promiscuité forcée. Il ne la touchait même pas et pourtant elle le sentait comme s'il l'écrasait physiquement. A vrai dire, tout l'oppressait, réveillant des mauvais souvenirs. Elle n'était pas spécialement claustrophobe, mais ce genre de situation pouvait bien provoquer des symptômes similaires chez elle.
Elle s'adossa de nouveau à la paroi et fit à peine attention à ce que Ben racontait. Comment pouvait-il rester aussi calme ? Ne sentait-il pas le poids écrasant de cet espace restreint s'abattre sur lui ? Elle ferma les yeux, cherchait à se reprendre, ne voulait surtout pas flancher devant lui. Elle respira de nouveau et étudia une réponse. Enfin, cherchait quelque chose qui ne trahirait pas la panique en train de grimper en elle. "Je m'en fiche d'être en retard, il faut juste que je sorte." Les yeux toujours fermés, elle se figurait qu'elle était seule chez elle. "Et puis ce n'est pas... ce n'est pas un rencard." Mais qu'est-ce que ça pouvait lui faire ? Elle inspira de nouveau mais rien n'y faisait, elle était toujours sous l'effet de l'enfermement. Sa voix dérapa, se fit presque implorante. "Vous avez du réseau vous ?" Elle rouvrit les yeux, et peut-être pouvait-il y lire un peu de détresse. Elle essayait à la fois de se calmer et à la fois de ne pas craquer devant lui et les deux tâches étaient assez ardues au vue des circonstances.
▌ Age : 34 ans ▌ Intégration : 28 ▌ Alter Ego : Stephen Amell ▌ Nombre de messages : 186 ▌ Emploi : Prof d'anglais au lycée ▌ Date d'inscription : 08/05/2013
Mar 2 Juil - 21:57
Anything could happen Barbara + Benjamin
J'avais de toute évidence la faveur des dieux aujourd'hui : me retrouver enfermé dans un ascenseur avec cette chère Melle Santucci était une véritable chance, c'était ma chance. Ma chance d'en apprendre plus à son sujet et qui sait, de parvenir enfin à étancher ma soif de réponses. J'avais assisté a quelque chose la dernière fois, une chose qui avait eut un tel écho en moi, qu'elle ne me quittait plus et me secouait encore. J'étais à Sydney depuis 6 ans à présent, et j'avais oublié l'existence de cette chose, de cette noirceur, de ce gouffre duquel je pensais m'être extirpé depuis bien longtemps. Cette femme s'occupait de ma fille, une fois par semaine, je me devais d'en savoir plus, pour la sécurité de Lilly. Je devais creuser afin d'en savoir plus, de comprendre et surtout, d'arrêter d'y penser. Alors que la cabine se fige, je réalise l'occasion inestimable qui m'es alors faite. Elle était à ma merci et je n'allais certainement pas rester là et attendre patiemment que les choses changent. J'ignorais combien de temps j'allais passer ici, alors il me fallait passer à l'action rapidement. A bien y regarder, je m'en fichais totalement de perturber cette charmante créature, je n'avais que faire de ses états d'âmes, je n'y réfléchissais même pas. La scène dont j'avais été témoin m'avait, en quelque sorte, donné un droit particulier, un accès au tréfonds de son âme. J'avais un pied dans la maison, il ne me restais plus qu'a pousser la porte, quitte à la fracasser, afin d'avoir accès aux informations que je souhaitais.
Barbara est un peu malmenée par la secousse et grommelle un vilain mot français. J'hausse légèrement les sourcils, comprenant très bien ce qu'elle venait de dire (j'étais prof de langues et j'avais quelques notions de français...bon ok, j'étais sortit quelques temps avec une française). Je m'abstiens cependant de toute remarques, non pas que j'ai pitié d'elle, mais plutôt parce qu'il me semblait que nous avions plus urgent à régler sur le moment. La réaction du petit bout de femme me surprend légèrement : elle semblait paniquée et franchement inquiète de cette situation. C'était la seconde fois que j'assistais à une fuite d'émotion en direct live...il lui fallait donc des situations extrêmes pour se montrer elle même ? C'était bon à savoir ! Elle plaque son corps frêle contre la paroi de l'ascenseur, alors qu'elle tente en vain de se calmer, avant de m'aboyer dessus qu'elle se fichait de son potentiel retard. J'hausse les épaules, franchement désintéressé par ce qui venait de sortir de sa bouche, avant de poser ma tête sur le mur derrière moi. Elle me précise au passage qu'elle n'a rendez-vous avec personne. Noté ! Je revois ensuite ses yeux qui semblent m'implorer de trouver une solution. Elle était donc si paniquée que cela ? Je sors donc mon téléphone de la poche de mon jean, afin de vérifier...pas de réseau. Je me contente donc de répondre nonchalamment
- Nope !
Alors que j'étais initialement décidé à la pousser dans ses retranchements comme à mon habitude, je suis comme pris de pitié pour ce petit bout de femme paniquée par une petite boite de métal. Je soupire donc, faisant le deuil de la joute verbale à laquelle je m'attendais et reprends, un peu plus concerné
- Est-ce que....
Bon sang, je n'étais vraiment pas fais pour ce genre de chose là moi. Je n'avais jamais été du genre attentionné, à prendre des nouvelles des gens ou à m'inquiété de leur bien être. Je n'étais pas sans coeur ni même indifférent, mais ce n'était pas un réflexe chez moi, voilà tout. Les seules personnes dont le bien être me préoccupaient étaient Lilly bien évidemment, Camillia et Leannah...mes amies en somme, mais uniquement parce qu'elles avaient fait preuve de beaucoup d'attention à mon égard. Les autres, je m'en fichais vraiment. Coincé là avec Barbara qui était clairement sur le point de paniquer, j'étais bien le seul à pouvoir tenter quelque chose afin qu'elle se calme. Je n'avais pas envie de me retrouver avec une femme inconsciente sur les bras ! Je passe ma main dans ma nuque, un brin désemparé, avant de reprendre
- Est-ce que ça va ?
Question stupide de toute évidence, mais ce fut bien là la seule qui me vint à l'esprit. La sonnette du bouton d'appel cesse, nous témoignant que l'appel n'avait pas aboutit. Nous étions donc officiellement tous les deux pour une durée indéterminée. Malgré ma bonne volonté, je ne peux m'empêcher de la taquiner un peu
- La grande fille à peur de la grande boîte ?
Espérant qu'elle se mettrait en colère et oublierait son inquiétude. Elle était quand même plus intéressante au maximum de ses capacités, plutôt que figée par la peur.
▌ Age : 27 ▌ Intégration : 28 ▌ Alter Ego : Emilia Clarke ▌ Nombre de messages : 236 ▌ Emploi : Prof de danse ▌ Date d'inscription : 10/05/2013
Jeu 4 Juil - 21:41
Barbara M. Santucci a écrit:
Anything could happen
Benjamin ☂ Barbara
La cage d'ascenseur comme prison, forcée de rester dans cet espace exiguë, la jeune femme se sentit presque défaillir. Seule la présence de Benjamin à ses côtés la forçait à rester droite et surtout à paraître digne. Déjà qu'il prenait un malin plaisir à la torturer moralement, elle n'allait pas non plus lui donner matière à continuer. Ah comme il devait jubiler de se trouver là avec elle, de dominer la situation. Le spectacle qu'elle lui offrait devait sûrement le réjouir. Pourtant, elle nota un changement d'expression quand il comprit l'état lamentable dans lequel elle glissait lentement. La brève pensée que peut-être il aurait la clémence de la laisser tranquille traversa l'esprit de la brunette, mais elle préféra ne pas s'y accrocher, pour éviter de se laisser aller devant lui. Mais la situation semblait étrangement s'inverser. Maintenant c'est lui qui avait l'air gêné alors que c'était elle qui était à l'article de l'évanouissement. Il commença une phrase, mais ses mots se perdirent, comme si c'était la première fois qu'il les formulait et qu'il ne savait pas dans quel ordre les placer. Lui demandait-il vraiment comment elle allait ? Ca semblait pourtant évident, elle n'allait pas bien. Enfin, au moins était-ce un geste de considération, un pas vers elle qui pour une fois ne ressemblait pas à une agression verbale. Elle hocha timidement la tête pour lui signifier que oui, ça allait, même si ce n'était pas du tout le cas.
Mais Barbara avait bien raison de se méfier tout de même, parce qu'aussitôt l'effort de gentillesse passé, il reprit son rôle d'enquiquineur qui le tenait tant à coeur. Mais la jeune femme avait bien vu que l'espace d'un instant, il semblait vraiment inquiet pour elle. Peut-être n'avait-il pas mauvais fond, peut-être que ses attaques multiples étaient son moyen à lui de la découvrir, de satisfaire sa curiosité. C'est fou quand même, comme elle éveillait la curiosité de tout le monde. En attendant, rencontrer une femme qui abhorre tout contact et n'aime pas qu'on l'effleure, ça réveillait forcément un intérêt. La brunette devait admettre que c'était légitime de vouloir comprendre, mais elle son but c'était justement de cacher les vraies raisons qui l'avaient rendue ainsi.
Elle inspira profondément et articula sèchement : "Ca n'a rien de drôle monsieur O'Donnell." Elle déglutit pour ne pas perdre le contrôle de sa voix, mais se concentrer sur l'agacement qu'il produisait en elle la faisait un peu oublier la nausée que l'enfermement provoquait. "C'est une légère forme de claustrophobie." Elle ne savait pas pourquoi elle se sentait le besoin de se justifier à chaque fois auprès de cet homme. Elle ne lui devait rien. Mais c'était plus fort qu'elle, sa langue se déliait toute seule, enchaînant des informations qui n'étaient ni fausses, ni vraies. "On m'a oubliée dans une pièce une fois quand j'étais plus jeune." Elle souffla pour balayer le souvenir. Penser aux réelles circonstances revenait à trop s'approcher du gouffre béant en elle. Non, elle ne devait pas penser aux quatre parois autour d'elle, non, les murs ne tanguaient pas, c'était physiquement impossible. Prise d'un tournis, elle se laissa glisser sur le sol sans pourvoir contrôler son corps. Elle avait limite l'impression d'être sous l'effet de drogues, et que ses muscles obéissaient à une logique tordue.
Barbz se rendit surtout compte que l'appel d'urgence n'avait pas abouti, et qu'ils étaient bel et bien coincé. Elle hoqueta de surprise et de désespoir et laissa sa tête aller en arrière. Adossée ainsi contre la paroi, elle eut presque envie de s'abandonner, mais très vite des sentiments contradictoires remontèrent en elle, la plongeant dans un mélange de révolte et de fatalité. "Il y a forcément un moyen de sortir... d'ouvrir cette putain de porte." Elle jugula une montée de larmes causée par la panique. Elle ne pouvait même pas se cacher du regard curieux et surpris de Benjamin. Que cherchait-il à la fin ? "Arrêtez de me regarder comme ça !" cracha-t-elle, pleine d'une indignation qu'elle concentrait contre lui alors qu'il n'avait rien fait encore.
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Ven 5 Juil - 3:11
Anything could happen Barbara + Benjamin
Un moment de faiblesse et me revoilà, plus en forme que jamais. Je ne suis pas un homme sans coeur, mais il est vrai que la compassion n'est pas l'émotion que je mobilise le plus souvent. Bon ok, il m'est très difficile de ressentir de la compassion pour qui que ce soit...je ne perçois que très légèrement la détresse des gens et le plus souvent, elle m'indiffère. Du mois, celle des personnes qui ne m'intéressent pas vraiment. Et si on creuse encore un peu plus loin, j'avais encore plus de mal à ressentir de la compassion pour le genre féminin, que je préférais ridiculiser qu'autre chose. Les rares femmes que je respectais profondément et dont le sort m'importait, étaient mes deux amies Lia et Lea. Pour le reste, il m'en fallait beaucoup pour m'inquiéter. Ce qui explique en partie ma réaction face à cette femme. Pourtant, une partie de moi cherche en vain un moyen de diminuer un peu son angoisse, comme si je me préoccupais de son sort, ce qui n'avait aucun sens en soi...peut-être qu'il me fallait qu'elle soit totalement lucide et au meilleur de sa forme pour mieux pouvoir tenter de sonder son esprit et ainsi, tenter d'étancher ma soif de réponses ? Voilà. Cet intérêt soudain pour son bien-être était plus dans mon intérêt que dans le sien. Les choses étaient bien plus logiques de cette façon. Je la taquine encore un peu, m'adressant à elle comme à l'enfant qu'elle me rappelait à l'heure actuelle. Elle ne trouvait pas ça drôle . Étrange. Il fallait qu'elle pense à revoir son humour. Pourtant, ce n'est pas ce qui m'interpelle. Je lui réponds donc avec ma nonchalance légendaire
- Comme vous y aller ! Appelez moi Benjamin jolie coeur, c'est bien mieux !
Avant de lui adresser un clin d'oeil d'une arrogance folle. Les Monsieur O'Donnell étaient en général réservés à mes élèves. Je n'aimais pas que l'on m'appelle ainsi en dehors du boulot. M. O'Donnell était mon père, pas moi. Je parviens cependant sans mal à dissimuler ma gêne à cette pensée, alors que la brunette tente de se justifier quant à sa réaction. Claustrophobie ? Vraiment ? Je ne m'en serais pas douté. Me prenait-elle pour un idiot. Ce n'est pas tout le monde qui blêmit et s'effondre juste parce qu'un ascenseur décide de faire le paresseux. Il ne fallait pas s'appeler Einstein pour deviner le mal qui la rongeait à cet instant précis. Je n'avais jamais compris cette...chose qu'était la claustrophobie. Que craignait-elle ? Que l'ascenseur ne se referme sur elle . Ridicule ! Elle ferait bien mieux de craindre que les câbles lâchent, ça c'était déjà bien plus plausible dans notre situation. Je réponds donc avec cynisme, le regard rivé sur le plafond
- Vraiment ? Je ne l'aurais pas deviné tout seul...merci beaucoup Barbara Santucci !
J'expire bruyamment, alors qu'elle poursuit, me faisant alors part d'un événement traumatisant de son histoire. Mon regard se décolle à regret du plafond pour se poser sur la jeune femme qui se laisse à présent glisser au sol...génial ! Elle n'allait pas nous faire un malaise quand même. J'hésite quelques instants entre rire et tenter de montrer de la compassion...franchement, dans un autre contexte, ce récit aurait certainement été très drôle. Je m'abstiens donc de rire, mais ne peux retenir un petit sourire en coin, avant de répondre un peu plus sérieusement
- Mais vous n'êtes plus une enfant...
Traduction = arrêtez d'agir comme une gamine et ressaisissez-vous. La délicatesse n'était pas vraiment mon fort comme vous avez sans doute pu le remarquer. Réalisant que personne ne nous viendrait en aide pour le moment, elle s'emporte, sortant de nouveau les griffes, en employant de nouveau un vilain mot.
- Et c'est avec cette bouche que vous embrassez votre maman ? J'espère que ce ne sont pas là les mots que vous employez devant ma fille !
Avant de la fixer du regard, attendant sa réaction qui ne se fait pas attendre. Je savais que j'avais le don de mettre les gens mal à l'aise à force de les fixer et de les observer, mais rares étaient les fois où la réaction était si rapide. Cette fois-ci, j'explose de rire, basculant un peu ma tête en arrière. Je n'avais encore rien eu le temps de faire qu'elle n'encaissait déjà pas. Elle n'était vraiment pas amusante quand elle paniquait.
- On est deux ici jolie coeur, qui voulez vous que je regarde dites moi ?
Je crois lui avoir un nouveau surnom, qui lui allait à merveille. C'était quand même plus intéressant de détailler une fois de plus les traits de son charmant visage de femme apparemment totalement instable, que d'observer ce bouton d'alerte qui clignotait sans cesse et risquait de me faire sortir de mes gonds.
▌ Age : 27 ▌ Intégration : 28 ▌ Alter Ego : Emilia Clarke ▌ Nombre de messages : 236 ▌ Emploi : Prof de danse ▌ Date d'inscription : 10/05/2013
Dim 7 Juil - 1:35
Anything could happen
Benjamin ☂ Barbara
S'il continuait sur cette pente, elle allait finir pas l'étrangler avec l'anse de son sac à main. Peu importe qu'il fasse largement uns tête de plus qu'elle, elle se sentait largement capable de l'aplatir tellement il l'agaçait. Rares étaient les personnes dont la présence était plus oppressante que le toucher, mais elle devait reconnaître que lui avait obtenu la palme. Elle ne lui avait rien fait, ne lui avait pratiquement jamais adressé la parole hormis leur petit altercation, et il s'obstinait à être désagréable. Ca ne devait vraiment pas être facile de vivre avec lui. Elle plaignait sa femme, sa compagne, ou la malheureuse qui partageait son quotidien. Sur le coup, elle préféra l'ignorer. Elle ne voulait plus entendre ce ridicule surnom sortant de sa bouche, et ne voulait plus voir de petit sourire en coin sur son visage. Il ferait même mieux de se taire maintenant avant que l'envie de lui arracher la tête pour en faire des cibles pour fléchettes ne traverse l'esprit de la jeune femme. Quel intérêt y avait-il à torturer des gens ? Il fallait être horriblement dérangé pour y trouver du plaisir. Mais bon, il avait bien l'air du genre à avoir du mal à sociabiliser avec les autres.
Les yeux dans le vide, elle tentait de reprendre le contrôle d'elle-même. Pas parce qu'il sous entendait qu'elle faisait l'enfant, mais plutôt parce qu'elle voulait éloigner les mauvais souvenirs. Mais Benjamin ne l'aidait pas du tout. Et ce encore moins quand il évoqua sa mère. L'inconscient n'avait donc aucune idée de ce qu'il venait de faire ? S'il y avait bien une chose qu'il ne fallait pas faire c'était bien de parler de la mère Santucci dans de tels termes. S'ils avaient pu passer du bleu-vert au noir, ses yeux auraient immédiatement changé de couleur. Déjà, quand il fallait parler de famille, la jeune femme se refermait comme une huître, ne voulant pas évoquer plus que ça la vie qu'elle partageait avec son père et son frère. Mais quand il s'agissait tout particulièrement de sa mère, Barbara se braquait immédiatement, devenant incroyablement agressive. Son interlocuteur n'avait vraiment pas conscience que son joli coeur se transformait plutôt en chien de chasse puisqu'il riait encore d'une situation que lui seul trouvait drôle. Elle attendit donc qu'il arrête et qu'un silence s'installe et se prolonge avant de lâcher de sa voix la plus cinglante. "Dommage qu'elle soit partie trop tôt pour pouvoir me reprendre sur ce que je pouvais dire ou non." Sa voix tremblait de colère et de tristesse, on perçait de l'amertume dans son ton et elle dut tourner la tête pour qu'il ne voie pas des larmes monter dans ses yeux.
Tout ça, c'était bien trop pour elle. N'importe où ailleurs, elle aurait pu couper court à la conversation et fuir cet homme qui nourrissait le besoin de la faire craquer, mais là coincée dans cet ascenseur, elle n'avait pas d'autre choix que de l'affronter. Peut-être qu'après ça il comprendrait qu'il avait dépassé les bornes et qu'il finirait par la laisser tranquille. Malgré ses carapaces, elle était fragile, et cette situation n'aidait pas du tout. "Maintenant si vous pouviez m'oublier et faire comme si vous parliez avec votre reflet depuis le début, ça m'arrangerait." Elle essuya des larmes avec le dos de sa main et s'affaira à calmer ses tremblements, tentant de faire abstraction de la présence de Benjamin. S'il n'avait rien d'aimable à lui dire, il valait mieux qu'il se taise. Elle remonta ses genoux sous son menton, et tant pis s'il trouvait qu'elle avait l'air d'une petite fille ou encore d'une poupée comme s'accordait à dire la plupart des gens, elle n'avait plus rien à lui prouver. Elle avait déjà ses propres blessures et autres traumatismes à guérir, elle n'allait pas non plus laisser Benjamin lui en rajouter.
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Lun 15 Juil - 3:22
Anything could happen Barbara + Benjamin
J'étais au meilleur de ma forme et rien ne pouvait m'arrêter. Je n'allais certainement pas pouvoir retrouver mes collègues dans les temps et j'avais une occasion rêvée pour tenter de percer cette jeune femme à jour. Il me fallait donc tirer profit au maximum de cette situation, faisait totalement fit de ce qu'elle pouvait ressentir. Mon unique objectif : revoir dans ses yeux, cette chose étrange que j'avais perçu la dernière fois, afin de savoir si c'était une coïncidence (ce qui m'étonnerait fortement) ou si cette chose faisait réellement partie d'elle comme je le pensais. J'étais persuadé que nous avions bien plus en commun que ce que je pouvais penser et que ce qu'elle pouvait bien penser et ça, ça m'inquiétait beaucoup. Je savais pertinemment la raison pour laquelle cette lueur effrayante éclairait autrefois mon regard et ce n'était certainement pas pour les mêmes raisons qui pouvaient animer une gentille petite prof de danse. Je me montre donc sous mon meilleur jour, tâchant de réunir toutes les conditions pour la pousser à bout. Il fallait qu'elle ressorte ses griffes, qu'elle attaque comme la chatte enragée que je savais cachée bien gentiment au fond d'elle et à l'instant même où je reverrais cette chose dans son regard, je saurais que j'avais raison et je lui tirerais les vers du nez.
Malheureusement pour moi, il semblerait que sa résistance à la pression soit considérablement amenuisée par le bouton d'alerte clignotant inlassablement sous nos yeux. Après une énième petite piquée lancée de ma part, je vois les yeux de la jolie Barbara commencer à briller. Elle était donc si heureuse de mon voir . Certainement pas. J'avais parlé de sa mère, sans même réaliser l'importance que de telles paroles pouvaient avoir. À dire vrai, je m'en fichais un peu. Cependant, les larmes, ça j'étais capable de les détecter, encore plus quand c'était moi qui les provoquais, ce qui était plutôt rare. Je ne m'attardais jamais assez longtemps sur le cas de mes congénères pour leur tirer des larmes. Je n'étais donc vraiment pas habitué à ce genre de situations.
Indélicatesse quand tu nous tiens. Sa mère était morte. Génial ! Mal à l'aise, je me pince les lèvres en fermant les yeux, grimaçant. Je n'aimais vraiment pas ça. Avec un homme, ça aurait été beaucoup plus simple : il aurait mal pris mes paroles, aurait tenté de me coller un poing dans la figure, poing que j'aurais esquivé sans peine, juste avant de pouvoir lui soutirer les informations que je souhaitais. Avec une femme, les choses étaient bien différentes de toute évidence. Quand Lea pleurait, ce n'était jamais de ma faute. Il me suffisait de lui sortir une clownerie débile dont elle raffolait et le tour était joué. Il me paraissait improbable que ce genre de chose détendent l'atmosphère. Je passe ma main dans ma nuque, franchement embêté, alors que je cherche une solution. Pour la première fois depuis que nous sommes coincés là, j'espère que cet ascenseur se remette en marche.
- Je...hum....
Aller Benjamin, tu peux faire mieux que ça non . Tu as réussi à la faire pleurer, alors à toi d'être un homme et d'arranger ça !
- Je suis désolé...je...
C'était déjà mieux ! Mais je pouvais certainement faire un peu mieux. J'avais souvent vu dans les films que le seul moyen d'apaiser une femme en crise était la contention physique. Bon je n'avais certainement pas dans l'idée de la serrer chaleureusement contre moi (bien que ça ne m'aurait pas dérangé - elle avait beau paraître un peu cinglée, elle n'en était pas moins toujours aussi jolie), mais une main affectueuse sur l'épaule pourrait peut-être m'aider. Je pose mes deux mains au sol de part et d'autre de mon corps et commence à glisser lentement sur le côté, tentant de me rapprocher d'elle. Me rappelant ce qu'elle avait fait au pauvre père de ce petit garçon au studio la dernière fois, j'hésite un peu. Par précaution, je rajoute doucement
- Je vais me rapprocher de vous, alors si vous pouviez éviter de me planter vos ongles dans les avants-bras, ce serait plutôt sympa !
J'esquisse un petit sourire en coin, espérant détendre un peu l'atmosphère. Une fois arrivé à une distance de bras, je tends doucement la main vers son visage et essuie du bout de mon pouce une larme qui roulait sur sa joue. C'était sans doute une des premières fois que je faisais pleurer une femme que je connaissais à peine et ce n'était vraiment pas une sensation agréable.
- Ne pleurez pas s'il vous plaît...vous êtes bien plus jolie sans le nez rouge et les yeux bouffis.
Bon ok, j'aurais pu m'abstenir. Mais Rome ne s'est pas faite en un jour et un tel effort de ma part relevait du miracle. Et puis je venais de lui faire une sorte de compliment...mais si, j'ai dit jolie vous vous souvenez. C'est un compliment ça non . Et bien voilà, je venais de lui faire un compliment ! J'essuie une nouvelle larme, priant pour que ses dents ne s'enfoncent pas dans le dos de ma main, avant de quitter son visage et de passer mes deux bras autour de mes jambes, dans une position quasi semblable à la sienne. Je posais sur elle un regard étrangement bienveillant, sans doute causé par la culpabilité d'avoir fait ses larmes, attendant qu'elle se calme un peu...
- Ca va mieux ?...
Je lui parlais un peu comme à Lilly, la seule personne du genre féminin dont j'étais habitué à calmer les pleurs. C'était bien le seul entrainement que j'avais, je ne pouvais faire autrement. Mais il fallait avouer que cela pouvait avoir un petit côté rassurant.
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Lun 15 Juil - 22:08
Anything could happen
Benjamin ☂ Barbara
Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles certaines poupées se cassent. Il suffit parfois, de les laisser tomber, quand elles sont en porcelaine, et parfois il faut y mettre de la force et les arracher. Il y a aussi les poupées qu'on oublie, et un jour on les retrouve et elles ont perdu la splendeur d'antan, leurs cheveux sont emmêlés, elles sont couvertes de poussières, juste bonnes à être jetées. Après tout, pourquoi s'attacher ? Ce ne sont que de beaux objets avec lesquels on s'amuse un temps. Mais rien n'est éternel, pas même l'âme d'enfant. La beauté des poupées n'est pas pérenne et l'affection qu'on leur porte flétrit souvent dans notre esprit. Quel genre de poupée est Barbara ? Le genre qu'on a laissé tomber, puis arraché, puis recollé, le genre avec lequel on a envie de jouer pour un temps, jusqu'à ce qu'elle soit trop brisée pour être encore utilisée. A quel jeu Ben jouait ? Le genre de jeux qui rendent les poupées tristes.
C'était maintenant trop difficile de juguler les larmes, elles coulaient fluidement le long des joues lisses de la jeune femme. Elle avait certes arrêté de trembler et la colère retombait peu à peu, mais il restait toujours le chagrin, sentiment ravageur et incontrôlable. Elle pleurait rarement devant d'autres personnes, elle préférait garder ces moments de faiblesse pour elle. La dernière crise de larmes qu'elle avait eue en compagnie de quelqu'un d'autre remontait aux premières séances de psychologie avec le docteur Pearce. C'était bien la dernière fois que quelqu'un avait partagé sa tristesse. Mais visiblement, la voir dans cet état faisait mouche à chaque fois. Après tout, personne ne veut d'une poupée qui pleure... Même Benjamin l'inébranlable semblait avoir été pris au dépourvu. Il commença à s'agiter, visiblement mal à l'aise d'avoir autant poussé la Barbara. Il s'attendait peut-être à ce qu'elle lui saute dessus comme une furie, mais les réactions de la belle étaient aussi imprévisibles que variées. Elle aurait pu bien sûr se mettre en colère, comme elle aurait pu faire la sourde oreille sans problèmes, mais c'est finalement la détresse qui a pris le dessus. Détresse à laquelle il était réceptif, puisqu'il s'excusa maladroitement. Elle sentit à son ton qu'il était sincère et surtout dépité. Voilà une situation qu'il n'avait pas à régler tous les jours c'est sûr.
Elle releva le visage vers lui quand il tenta une approche. Il s'était mis à sa hauteur, et s'approcha doucement. Complètement désorientée par ce changement d'attitude, elle-même ne sut pas comment réagir. Il prit même la peine de la prévenir de son geste, mais elle était trop prise de court pour pouvoir faire quoique ce soit. Elle s'était attendue à ce qu'il se mette dans un coin et se taise jusqu'à la fin de leur calvaire, pas à ce qu'il tente de la réconforter. Elle ne bougea même pas quand son pouce effleura la joue blanche et baignée de larmes. Impossible de réagir, la situation était beaucoup trop ... irréelle. Ainsi Benjamin avait de la compassion, il était donc capable de ce sentiment finalement. Ou peut-être était-ce juste le temps qu'il reprenne ses esprits, et peut-être qu'il reviendrait ensuite à la charge avec ses questions. Mais l'instant dura encore, et bien que sa joue se fut embrasée à l'endroit où il l'avait touché, et que son corps s'était hérissée de millions de frissons d'appréhension, la jeune femme n'esquissa aucun mouvement de recul. Quelque chose venait de se produire. Alors qu'elle aurait dû becs et ongles le défendre de l'approcher de plus près, elle avait au contraire accepté le contact. L'expérience était nouvelle pour elle, car il y a bien longtemps qu'elle n'avait pas laissé un homme franchir un certain périmètre. "Ne pleurez pas s'il vous plaît...vous êtes bien plus jolie sans le nez rouge et les yeux bouffis." C'en était presque... touchant. Ah oui effectivement, c'était touchant, puisqu'il réitéra le contact, sûrement encouragé par l'absence de réaction de la jeune femme. Le compliment fraya même son chemin, malgré la réticence qu'elle lui témoignait toujours.
Il rompit alors l'étrange contact qui venait de se faire, laissant Barbara complètement retournée. La brunette le scruta alors, craignant qu'il ne recommence à la harceler, mais elle rencontra au contraire un regard ... bienveillant. Alors là, elle tombait des nues. Il venait de la faire pleurer et maintenant il était celui qui séchait ses larmes. Bonjour le syndrome de Stockholm quoi ! Et encore plus étrange, il lui demanda si ça allait mieux. Alors qu'une voix dans sa tête s'échauffait et se préparait à éclater à coup de "ça va vraiment pas chez vous, ne m'approchez plus jamais", Babrz s'entendit répondre d'une voix rauque et presque timide. "Euh... oui. Enfin... ahem. Ne refaites plus ça... s'il-vous-plaît. Je n'aime pas qu'on me touche." Quand certains se prenaient des raclées ou des ongles dans le bras, lui se voyait demander timidement de ne plus recommencer. Le monde à l'envers quoi. Qu'on ne l'enferme plus jamais dans un ascenseur par pitié, puisque apparemment les cages ne rendent pas les lionnes plus farouches...
La brèche s'ouvrit de nouveau, profitant d'un moment d'égarement pour se frayer un chemin jusqu'aux iris verts de la jeune femme. Cette brèche que Ben cherchait tant à retrouver. Porte grande ouverte sur tous les tourments de la jeune femme, elle était seule preuve physique que Barbara cachait un royaume de secrets au reste du monde. Cette lueur unique que seuls les gens brisés ont et qu'ils arborent de temps en temps, quand on enfonce un pique dans les plus infimes failles de leurs âmes. Au regard qu'il lui retourna, elle comprit qu'il savait quelque chose. Quoi ? Elle n'en avait aucune idée, mais il savait quelque chose sur elle, et sur cette brèche, sur cette âme errante qui ne cherchait qu'à se trouver un pilier. D'un battement de cils, elle chassa la brèche, mais c'était trop tard pour la lui cacher. Elle inspira et tourna la tête, rompant ce moment plus que gênant. Non, il n'entrerait pas maintenant, elle ne laisserait entrer personne dans son gouffre béant, il s'y perdrait le pauvre. Elle se referma de nouveau, et l'expression neutre reprit possession de ses traits. "Nous voilà comme deux enfants maintenant. La petite fille qui se fait embêter par le caïd de l'école." Sa voix douce allégea le silence,enchantant l'air de sa mélodie. Elle voulait effacer ce long moment d'errance.